Le Konjac présente-t-il un intérêt en cas de diabète ?

L’hyperglycémie résultant du diabète de type 2 survient lorsque les cellules, notamment celles du foie, du muscle et du tissu adipeux, deviennent moins réactives à l’insuline. Cette dernière est une hormone essentielle, qui aide le glucose à pénétrer dans les cellules, réduisant ainsi sa concentration dans le sang.En réponse à cette insensibilité, le pancréas produit plus d'insuline pour répondre à la demande accrue, mais finit par s'épuiser. Cela conduit à une production d'insuline insuffisante, entraînant une accumulation de glucose dans le sang.

Le Konjac est particulièrement riche en fibres solubles, principalement sous forme de glucomannane. Des études suggèrent que le glucomannane de Konjac permet de réguler la glycémie de plusieurs manières :

• Ralentissement de l’absorption des glucides : Grâce à sa teneur en glucomannane, le Konjac possède une viscosité élevée, ce qui permet de ralentir la digestion des aliments et de prolonger la vidange gastrique, réduisant ainsi la capacité du glucose à se diffuser dans l’intestin.
• Amélioration de la sensibilité à l'insuline : Il semblerait que le glucomannane de Konjac améliore la sensibilité à l’insuline en modulant ses récepteurs, de façon à augmenter l’expression des gènes et des protéines des voies de signalisation de l’insuline. Le glucomannane agirait directement sur l’expression de GLUT2 (c’est un transporteur qui permet de faire entrer le glucose dans les cellules , qui à la suite de réactions chimiques va conduire à la libération d’insuline) et de PI3K, une enzyme entrant dans la voie de signalisation de l’insuline.
• Amélioration de la synthèse et le stockage du glycogène : L’un des indicateurs principaux du diabète de type 2 réside dans la capacité du foie à stocker le glycogène (substance glucidique stockée dans le foie et les muscles, formant une réserve importante de glucose pour l’organisme). Une étude a mis en avant le fait que le glucomannane de Konjac a augmenté la capacité de stockage du foie. Cette étude indique qu’il permettrait d’améliorer la synthèse et le stockage du glycogène dans les hépatocytes, de réduire la glycémie et d’atténuer la progression du diabète.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes d'action du Konjac, son efficacité à long terme dans la gestion du diabète, ainsi que les doses optimales et les modes d'administration. Des études cliniques de grande envergure sont nécessaires pour confirmer ses effets bénéfiques et évaluer pleinement son rôle dans la prise en charge du diabète.

Sur la base des données actuelles, il est recommandé aux personnes atteintes de diabète de ne pas considérer le Konjac comme un substitut aux traitements médicaux conventionnels. Il est également préférable de consulter un professionnel de santé avant de prendre du Konjac en même temps que la prise de traitement.

Le Konjac lui-même a un goût assez neutre, ce qui permet de l’utiliser facilement. En raison de sa texture gélifiée, il peut également avoir une légère fermeté ou élasticité en bouche.

Poudre de konjac (ou farine) :  

• Il est conseillé de diviser la prise et de consommer 1 g de poudre 3 à 4 fois dans la journée, 15 à 30 minutes avant les repas. Afin d’éviter l’étouffement, il est important de la diluer dans un grand verre d’eau avant l’ingestion.

Gélules ou comprimés :

• 1 à 2 par jour, 15 à 30 minutes avant le repas avec un grand verre d’eau. Se fier aux recommandations du distributeur.

Nouilles/riz de konjac :

• 2 à 3 fois par semaine avec une portion par jour maximum (soit 60 g par jour).

Recommandation d’utilisation :

• Le Konjac est contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale et d’ulcère.
• En raison du faible nombre d’études sur le sujet, il est conseillé aux femmes enceintes et allaitantes de demander un avis médical avant de consommer du Konjac.
• En cas de prise médicamenteuse, demandez un avis médical et veillez à espacer la consommation de médicaments et de Konjac d’au moins 3 heures. Le Konjac peut altérer la biodisponibilité des principes actifs de certains médicaments.
• Le Konjac ne se substitue pas à une alimentation variée et équilibrée. En cas de doute ou d’utilisation prolongée
• Le Konjac ne se substitue pas à une alimentation variée et équilibrée.
• En cas de doute ou d’utilisation prolongée, demandez un avis médical auprès d’un professionnel de santé.

• Le Konjac cru est toxique. Il n’est donc comestible que sous cette forme de poudre ou farine, séchée et cuite.
• En cas de surdosage, la consommation de Konjac peut entrainer divers effets secondaires : irritations, troubles digestifs, carence nutritionnelle, hypoglycémie.
• Il est recommandé d’augmenter sa consommation de fibres et donc de glucomannane progressivement afin d’éviter des désagréments tels que les troubles intestinaux (ballonnements, diarrhées, maux de ventre, nausées...).
• Il est conseillé de toujours ingérer du Konjac avec beaucoup d’eau pour limiter le risque d’étouffement, surtout chez les personnes pouvant être atteints de troubles de la déglutition (enfants, personnes âgées, personnes ayant des troubles neurologiques).
• La consommation de Konjac est contre-indiquée en cas d’occlusion intestinale et d’ulcère à cause de sa richesse en fibres qui peuvent être irritantes.
• En raison du faible nombre d’études sur l’effet du Konjac sur les femmes enceintes et allaitantes, il est conseillé à celles-ci de demander un avis médical. Il est déconseillé de consommer du Konjac pour les enfants avant 12 ans.
• En cas de prise médicamenteuse, veillez à espacer la consommation de médicaments et de Konjac d’au moins 3 heures. Demandez un avis médical.
• Le Konjac ou le glucomannane ne se substituent pas à une alimentation variée et équilibrée. N’hésitez pas à demander conseils à des spécialistes en cas de doute ou d’utilisation prolongée.