Les huiles essentielles dégagent des odeurs parfois fortes, que l'on apprécie autant en diffusion que dans des parfums naturels. Mais que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous sentons leurs odeurs ? Comment le corps peut-il réagir aussi vite face à ce stimulus ?
Les odeurs sont perçues grâce à un processus chimique. Les stimuli, sous la forme de molécules, sont perçus par les récepteurs sensoriels, qui se trouvent dans le nez. On l’oublie souvent, mais on peut sentir de deux façons différentes :
par voie externe, la voie nasale : par une inspiration pulmonaire, les molécules vont entrer dans le nez et être captées par les récepteurs de la membrane olfactive.
par voie interne, la voie rétronasale : pendant la mastication, les molécules sont libérées de l’aliment. Elles vont alors se diriger vers le fond de la gorge, où elles vont rejoindre les capteurs sensoriels.
Une fois les stimuli captés par les récepteurs, ceux-ci transmettent le message au grand patron, le cerveau, par le biais d’un influx nerveux : le message passe d’abord par un os fin (la lame criblée), puis est transmis aux bulbes olfactifs. Ces derniers vont alors distribuer l’influx nerveux, qui sera ensuite dispersé dans le cerveau pour être analysé et décodé. Un véritable ordinateur se met en place, pour nous permettre de comprendre et d’assimiler une odeur. Et bien sûr, tout cela se fait en une fraction de seconde. Bien joué, petit cerveau !
Les récepteurs olfactives peuvent se saturer assez rapidement, surtout lorsqu’on n’est pas habitué à sentir beaucoup d’odeurs. Pour remédier à cette saturation, une technique de Siou existe : sentir du marc de café permet d’éliminer toutes ces odeurs persistantes qui ont saturé nos récepteurs ! Alors à vos marcs de café, et sentez les huiles essentielles sans craindre le mal de tête.
Maintenant, si vous me suivez toujours, penchons-nous sur ce que l’on appelle la mémoire olfactive. ll s’agit en fait d’une case de notre cerveau, qui retient les odeurs et les fait ressortir des années plus tard, lorsque vous recevez le même stimulus. Prenons l’exemple bien connu de la madeleine de Proust. Pour ceux qui l’aurait oublié, voici un petit rappel : lors d’une visite chez Maman Proust, Marcel mange une madeleine trempée dans du thé. Cela le plonge dans des souvenirs anciens, lorsque sa tante Léonie lui faisait goûter une madeleine trempée dans une infusion. Même s’il n’arrive pas tout de suite à mettre un nom sur cette sensation, ce bon vieux Marcel se rend bien compte que cette madeleine a activé un souvenir bien enfoui. Et bien voilà, il s’agit en fait de sa mémoire olfactive, qui avait déjà analysé l’odeur et le goût de la madeleine trempée dans le thé. Puisque ce qui est fait n’est plus à faire, ce souvenir a été emmagasiné dans un petit coin de son cerveau, pour ressurgir la prochaine fois qu’il renouvelle la même expérience ! D’ailleurs, la mémoire olfactive est bien souvent celle qui perdure le plus longtemps : on peut oublier facilement un visage, mais l’odeur reste emmagasinée dans le cerveau pendant des années.
Maintenant que l’on connaît le mécanisme de l’olfaction, pourquoi ne pas s’intéresser aux odeurs elles-mêmes?
Si elle est plutôt connotée masculine, la note boisée se retrouve pourtant dans une large gamme de parfums, autant féminins que masculins ! C’est la note de fond par excellence.
→ Découvrez quelles huiles essentielles ont une odeur boisée.
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Ouvrage : de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.
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Cet article d'aromathérapie a été rédigé par Théophane de la Charie, auteur du livre "Se soigner par les huiles essentielles", accompagné d'une équipe pluridisciplinaire composée de pharmaciens, de biochimistes et d'agronomes.
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