Migraine chez la femme enceinte

Pour commencer, rappelons ce qu’est une migraine. Il s’agit d’une céphalée, c’est-à-dire un mal de tête, déclenché quand certains vaisseaux ou méninges se contractent dans le cerveau. À l’origine de cette contraction, une sécrétion chimique du cerveau. Les médecins ont du mal à expliquer avec précision pourquoi cette réaction a lieu mais une chose est sûre, les migraines, c’est dans les gènes ! Le doute n’est plus permis, le facteur génétique a une grande part à jouer. Si les causes sont difficiles à définir, certains facteurs sont parfois aggravants comme la chaleur, le bruit, la lumière trop blanche ou même le stress.

Chez la femme enceinte, les hormones sont un peu chamboulées ! Le taux ne cesse de fluctuer au début de la grossesse, causant d’ailleurs en partie la plupart des troubles bien connus de la grossesse. Ces fameuses fluctuations d’hormones viennent donc se rajouter à la liste des facteurs aggravants de la migraine, c’est pour cela que la femme enceinte en souffre particulièrement. C’est d’ailleurs un phénomène qui se reproduit en période de règles et qui explique que les femmes soient plus touchées que les hommes par les migraines.

Chez les femmes qui ont déjà des migraines fréquemment, elles auront donc tendance à se multiplier au moment de la grossesse. Mais rassurez-vous, cette augmentation est vraie seulement les premiers mois, ensuite on observe souvent une baisse voire une disparition des migraines pendant le reste de la grossesse car si le taux d’hormones est beaucoup plus important, il est complètement stable donc ça ne pose aucun problème. Bien évidemment, après l’accouchement, elles reprennent du service malheureusement. Il ne faut en fait pas confondre migraines et maux de tête, car ces derniers auront tendance à être plus fréquents tandis que les migraines moins. Mais elles ne concernent que les femmes qui ont un terrain génétique, c’est-à-dire une prédisposition à la migraine.

Le problème quand on est enceinte, c’est que si la fréquence des migraines a tendance à augmenter, il n’est plus possible de prendre un traitement médical classique. Déjà qu’il ne fonctionnait pas très bien, s’en passer devient un vrai calvaire ! En effet si le paracétamol peut encore être utilisé, l’aspirine est proscrite pour le bien du bébé. Du coup, mieux vaut les éviter à tout prix. Pour cela, l’hygiène de vie est très importante :

• Une alimentation soignée peut permettre de prévenir des crises. Bien sûr pas évident quand on est enceinte de faire attention, d’autant plus qu’il faut manger pour deux et que des envies se font parfois sentir. Il faudra pourtant faire attention de ne pas manger trop sucré, éviter les repas trop lourds et privilégier les fruits et légumes, et tout cela, à heure régulièresautant que possible.

• La lumière ou le bruit étant des éléments pouvant déclencher des crises, mieux vaut éviter les endroits surpeuplé et bruyant ou de rester trop longtemps devant un écran qu’elle qu’il soit.

• Des exercices de relaxation et de méditation peuvent être bénéfiques également pour votre tête. Des cours spéciaux sont souvent proposés spécialement pour les femmes enceintes.

• Enfin, n’oubliez pas de garder la forme en pratiquant une activité physique.