Les huiles essentielles pour les femmes enceintes

Contre-tenu de la toxicité potentielle de certains composants (camphre, menthone et autres cétones, phénols et cinnamaldéhydes, estragole ou méthylchavicol, sclaréol, viridiflorol, cédrol, salicylate de méthyle, coumarine…), les huiles essentielles qui en contiennent vont être contre-indiquées pour éviter aux femmes enceintes et aux fœtus les risques associés : neurotoxicité, hépatotoxicité, effet utérotonique, fluidifiant sanguin, irritant, épileptogène, thyroïdien, hormone-like ou cancérigène. Certaines sont même interdites à la vente publique pour tous en France (Armoise, Hysope officinale, Sauge Officinale, Tagète, Tanaisie commune, Thuya…).

Les connaissances étant en évolution constante, cette liste ne peut pas être exhaustive, mais voici les principales huiles essentielles à éviter pendant toute la grossesse, surtout par voie orale ou cutanée : Achillée Millefeuille, Ail, Ajowan, Aneth, Angélique, Basilic à Linalol, Basilic Tropical, Cade, Cajeput, Camomille Sauvage, Cannelles de Ceylan et de Chine (écorce et feuilles), Carvi, Cèdre de l’Atlas, Ciste, Clou et feuilles de girofle (sauf à l’accouchement), Combava, Coriandre graines, Criste Marine, Curcuma, Cyprès de Provence, Encens, Estragon, Eucalyptus Globulus, Eucalyptus Mentholé, Eucalyptus Smithii, Eucalyptus Staigeriania, Fenouil Doux, Fragonia, Galbanum, Gaulthéries, Genévrier, Hélichryse de Madagascar, Inule odorante, Katrafay, Khella, Lavande Aspic, Lavandula Stoechas, Lédon du Groenland, Lemongrass, Livèche, Laurier Noble, Lavandin Super, Marjolaine Sylvestre, Mélisse, Menthe Poivrée, Menthe Pouilot, Menthe Verte, Muscade, Myrrhe, Myrte vert, Myrte Citronné, Nard de l’Himalaya, Niaouli, Origan compact, Origan Vert, Origan d’Espagne, Palmarosa (sauf à l’accouchement), Patchouli, Pin Douglas, Poivre Noir, Pruche, Rhododendron, Romarin à Camphre, Romarin à Cinéole, Romarin à Verbénone, Sapin de Sibérie, Sarriette des Montagnes, Sauge à Feuilles de Lavande, Sauge Sclarée, Tanaisie Annuelle, Térébenthine (Pin Maritime), Thym à Thymol, Verge d’Or, Verveine Exotique, Vétiver, Zédoaire...

À condition d’éviter la voie orale et de bien respecter les précautions propres à l’olfaction, la diffusion ou la voie cutanée, certaines huiles essentielles peuvent s’utiliser à partir du 4e mois de grossesse. En fonction des utilisatrices, attention toutefois à tenir compte aussi des contre-indications propres à chaque huile essentielle : asthme, épilepsie, troubles de la tension ou de la coagulation… Se référer aux indications données sur le site et ne pas hésiter à demander l’avis d’un professionnel de santé en cas de doute.

• Bergamote,
• Bergamote sans Bergaptène,
• Bois de Ho,
• Camomille Matricaire,
• Camomille Romaine,
• Cardamome,
• Citron,
• Citronnelle de Java,

• Eucalyptus citronné,
• Eucalyptus Radiata,
• Géranium Rosat,
• Gingembre,
• Hélichryse Italienne (sous conditions),
• Lavande Vraie ou Fine,
• Lentisque pistachier,
• Mandarine verte,

• Marjolaine à Coquilles,
• Marjolaine à Thujanol,
• Myrte Rouge,
• Néroli,
• Orange Douce,
• Pamplemousse,
• Petit grain bigarade,
• Pin sylvestre,

• Ravintsara,
• Saro,
• Sapin Baumier,
• Tea tree,
• Thym à Linalol,
• Thym à Thujanol,
• Verveine Odorante,
• Ylang Ylang.

Bien choisies et bien utilisées, certaines huiles essentielles peuvent être utilisées pendant la grossesse, sans risques pour la future maman ou le fœtus. Cependant, au moindre doute, en cas de signe de gravité ou d’aggravation, en cas de problèmes ORL accompagné de fièvre (grippe, otite, angine, bronchite) et/ou de difficultés respiratoires (ex : asthme), en cas d'infection urinaire, de céphalées intenses ou persistantes, de douleurs abdominales inhabituelles, ou de vomissements répétés… consultez immédiatement un médecin pour une prise ne charge adaptée.

Les hydrolats représentent une alternative douce et sécuritaire aux huiles essentielles. Leur composition, majoritairement constituée d’eau, les rend en effet beaucoup plus simples à utiliser et très bien tolérés par l’organisme. Malgré leur douceur, ils conservent de multiples propriétés, aussi bien thérapeutiques que cosmétiques. Leur sécurité d’utilisation en fait également des alliés privilégiés pour les femmes enceintes et les nourrissons.

Par mesure de précaution, certains hydrolats sont malgré tout déconseillés aux femmes enceintes et allaitantes quand ils sont susceptibles de contenir des molécules potentiellement toxiques (cétones comme le camphre, phénols, molécules œstrogen-like...) : Achillée Millefeuille, Clou de Girofle, Menthe Poivrée, Origans, Sauge Officinale et Sauge Sclarée, Thym à Thymol...

En savoir plus : Guide d'utilisation des hydrolats : bienfaits et modes d'usages

Pendant la grossesse, certaines peaux vont avoir tendance à s’irriter facilement et et à moins bien tolérer certains ingrédients ou certains produits avec des formules complexes. Il est par ailleurs recommandé d'éviter les formules avec trop de conservateurs, d'ingrédients de synthèse, notamment les perturbateurs endocrieniens.

D'où l'intérêt de privilégier les huiles végétales pour prendre soin de sa peau ou de ses cheveux le plus naturellement possible. Quelques exemples : L'huile d'Amande Douce pendant la grossesse, Le beurre de Karité, un incontournable pour la grossesse, L’huile de Coco pendant la grossesse, Comment utiliser l’huile végétale d’Argan pendant la grossesse ?

En cas de constipation, les Pruneaux sont les aliments laxatifs à privilégier pendant la grossesse. Par ailleurs, le Psyllium est considéré comme un « laxatif capable de restaurer et de maintenir un transit régulier lors de constipation chronique, et d’assurer le traitement des constipations au cours de la grossesse » par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

En savoir plus sur : Le Psyllium pendant la grossesse et l’allaitement

Certains besoins en micronutriments sont particulièrement importants à couvrir pendant la grossesse comme :

• la Vitamine C, notamment pour ses propriétés anti-oxydantes, son rôle sur l'immunité, la fatigue, l'absorption du fer...
• la Vitamine B9, présente dans les légumes verts à feuilles crus, les asperges, les brocolis, les fruits (surtout les agrumes), le foie, d’autres abats, la levure sèche... Sous forme de complément alimentaire, privilégier ceux qui contiennent la forme "folate" plutôt que l'acide folique (idéalement de la glucosamine (6S)-5-méthyltétrahydrofolate ou Quatrefolic®).
• les oméga 3 pour tendre vers un bon rapport oméga 3 / oméga 6 avec des sources végétales (ex : graines de lin, graines de chia) et des sources animales pour couvrir les besoins en DHA nécessaires au bon développement du foetus.

La tisane de feuilles de Framboisier est une référence en phytothérapie pour la préparation à l'accouchement. Pour une infusion, verser l'équivalent d'1 cuillère à soupe de feuilles séchées par tasse d'eau chaude, puis laisser infuser 5 minutes et filtrer. Boire 2 à 3 tasses par jour pendant le mois précédent la date d'accouchement.