La composition atypique de la Bourrache, riche en acides gras essentiels et en vitamines, lui confère des propriétés très intéressantes en ce qui concerne la régulation hormonale pour soulager les règles douloureuses, mieux vivre sa ménopause ou encore faciliter l’ovulation. Elle contribue notamment à maintenir une balance optimale entre les hormones féminines telles que les œstrogènes et la progestérone. L’huile de Bourrache tire principalement ses bienfaits de sa forte teneur en acide gamma-linolénique (AGL), un acide gras oméga 6 ayant des propriétés extrêmement bénéfiques sur l’organisme, notamment sur la régulation hormonale. Notons que c’est l’huile végétale la plus riche en AGL, ce qui fait d’elle la plus efficace pour les problèmes féminins. C’est une huile cependant assez coûteuse et très sensible à l’oxydation, qui est donc souvent remplacée ou utilisée en association avec l’huile d’Onagre.
Cet article a été mis à jour le 14/12/2023L’huile de Bourrache est très riche en acides gras essentiels. Ils sont importants pour l’organisme car ils servent à maintenir la structure et la fonction des membranes cellulaires. Ils agissent notamment en ajustant la synthèse et le transfert du cholestérol puis en empêchant les pertes d’eau de la peau, permettant ainsi de maintenir une certaine souplesse et élasticité membranaire. Le maintien de la fluidité des membranes permet de diminuer la douleur liée aux règles. De plus, les contractions des règles douloureuses sont dues à la libération des prostaglandines pro-inflammatoires : les PGE2. L’acide gamma-linolénique contenu dans l’huile de Bourrache agit sur la régulation hormonale mise en jeu lors de ces contractions en favorisant la sécrétion de PGE1, une hormone anti-inflammatoire, et en inhibant la sécrétion de la PGE2.
Pour soulager les règles douloureuses, réaliser cette synergie d’huiles végétales et d’huiles essentielles :
30 gouttes d’huile essentielle d’Estragon (la plus efficace pour apaiser les règles douloureuses)
60 gouttes d’huile essentielle de Petit Grain Bigarade
30 gouttes d’huile essentielle de Sauge sclarée (effet calmant, relaxant et antispasmodique)
120 gouttes (6 mL) d’huile végétale de Bourrache
Masser de manière circulaire le bas-ventre avec 6 gouttes de ce mélange. À répéter jusqu’à 4 fois par jour pendant les règles jusqu’à amélioration.
Pourquoi ces huiles ? L’huile essentielle de Sauge Sclarée est réputée en cas de problèmes liés aux règles et à la ménopause grâce à son efficace action régulatrice sur les hormones féminines. L’huile essentielle d’Estragon est antispasmodique, et permet de diminuer les intenses contractions de l’utérus qui sont responsables des règles douloureuses. L’huile essentielle de Bergamote permet de calmer l’organisme. Elle agit aussi comme déstressant, une des causes qui engendrent les douleurs liées aux règles. Elle permet donc de limiter le ressenti de cette douleur. Cette synergie peut ainsi s’utiliser plus largement en cas de dérèglement hormonal, et est aussi efficace pour soulager les règles douloureuses que pour calmer tous les symptômes liés à la ménopause.
Précautions d’utilisation : Les huiles essentielles de Sauge Sclarée et d’Estragon ne doivent pas être utilisées par les femmes enceintes ou allaitantes. Un avis médical est recommandé en cas de pathologies hormono-dépendantes, mastoses, fibromes, asthme. Il est aussi recommandé de réaliser un test cutané dans le creux du coude avant utilisation de cette synergie. Si aucune réaction épidermique n’apparaît dans les 24h, la synergie peut être utilisée sans crainte sur la peau du ventre.
Lors de la ménopause, le système hormonal féminin se dérègle et un déséquilibre se crée entre les deux hormones féminines (œstrogènes et progestérone). D’abord, le taux de progestérone chute puis le taux d’œstrogène suit la cadence. C’est ce déséquilibre qui fait apparaître tous les symptômes désagréables de la ménopause (sautes d’humeur, bouffées de chaleur, mélancolie, maux de tête, irritabilité, etc.). La Bourrache montre son intérêt car c’est une plante œstrogen-like, aussi appelée phytoœstrogène, c’est-à-dire qu’elle agit comme les œstrogènes synthétisés par l’organisme. Elle permet ainsi de réguler le système hormonal et de le rééquilibrer. Elle a une action bénéfique sur l’ensemble des symptômes liés au dérèglement hormonal. Elle permet aussi de lutter contre la sécheresse intime, en aidant à rétablir l’hydratation vaginale. Elle est très souvent associée à l’huile d’Onagre, une autre huile végétale rééquilibrant le système hormonal. La synergie de ces deux huiles permet de minimiser les troubles liés à la ménopause, favoriser la bonne circulation sanguine, ou encore améliorer la qualité des muqueuses. L’avantage de l’huile d’Onagre est qu’elle est plus stable, moins fragile et moins coûteuse, mais elle contient deux fois moins d’AGL.
Associées, ces huiles essentielles forment une synergie efficace pour soulager les effets de la ménopause.
30 gouttes d’huile essentielle de Sauge sclarée
15 gouttes d’huile essentielle de Niaouli
15 gouttes d’huile essentielle de Lentisque Pistachier
15 gouttes d’huile essentielle de Marjolaine à Coquilles
30 gouttes d’huile essentielle de Menthe Poivrée
70 gouttes (3,5 mL) d’huile végétale de Bourrache
Après avoir mélangé et homogénéiser les ingrédients, appliquer 3 gouttes du mélange localement sur l’abdomen et 3 gouttes sur le bas du dos. Répéter l’action 2 à 3 fois par jour pendant 3 semaines, arrêter 1 semaine puis reprendre.
Pourquoi ces huiles ? L’huile essentielle de Sauge sclarée est la référence pour soulager les symptômes de la ménopause grâce à sa teneur en sclaréol qui est un phyto-œstrogène. Elle participe donc à la régulation du déséquilibre du système hormonal induit par la ménopause. L’huile essentielle de Niaouli vient en renfort de celle de Sauge sclarée pour rééquilibrer les hormones sexuelles. L’huile essentielle de Marjolaine à coquilles prend tout son intérêt dans le relâchement de l’ensemble des fonctions de l’organisme grâce à ses propriétés calmantes et anxiolytiques. Elle agit donc sur les problèmes d’insomnie et les sautes d’humeur. Enfin, l’huile essentielle de Menthe Poivrée agit sur la réduction des bouffées de chaleur grâce à son action constrictrice des vaisseaux sanguins et palie la dilatation incontrôlée des vaisseaux sanguins due à la ménopause.
Précautions d’utilisation : Cette synergie est contre-indiquée en cas de maladies hormono-dépendante (cancers hormono-dépendants, fibromes, mastoses), de troubles hépatiques ou cardiovasculaires graves ou d’hypotension aigüe. Un avis médial avant son utilisation est nécessaire en cas d’asthme et d’épilepsie. Il est aussi recommandé de réaliser un test allergique avec le mélange dans le creux du coude avant toute utilisation.Le syndrome prémenstruel, ou SPM, est un processus à la fois physique et psychologique, qui débute quelques jours à quelques heures avant le début des règles et qui disparaît généralement à la fin de la semaine de menstruations. Les symptômes les plus fréquents sont l’irritabilité, la colère, le stress, l’insomnie, la fatigue, des douleurs aux seins, des maux de ventre ou encore des déprimes. Les causes ne sont pas encore bien définies mais il est clair que les hormones sont le plus souvent impliquées, avec un excès d’œstrogènes. L’huile de Bourrache agissant comme une phyto-progestérone permet de rééquilibrer la balance progestérone/œstrogène et de diminuer ainsi les symptômes du SPM. L’AGL contenu dans l’huile influence aussi la libération de certains neurotransmetteurs dans le cerveau, dont la sérotonine, ce qui permet de pallier les troubles de l’humeur et diminuer les symptômes dépressifs. La richesse en acides gras essentiels (notamment l’acide linoléique) de l’huile de Bourrache permet aussi d’éviter les déficits en ces derniers dans l’organisme et donc d’éviter une baisse de la fluidité et des échanges membranaires.
L’huile d’Onagre est souvent utilisée en complément de l’huile de Bourrache, connue pour apaiser les troubles de l’humeur et soulager les douleurs de règles. Elle est d’ailleurs plus connue et plus utilisée grâce à son prix beaucoup moins élevé.
Mélanger dans un flacon compte-goutte en verre teinté :
90 gouttes (3 mL) d’huile essentielle de Romarin à Verbénone
90 gouttes (3 mL) d’huile essentielle de Lemongrass
45 gouttes (1,5 mL) d'huile essentielle de Lentisque Pistachier
45 gouttes (1,5 mL) d'huile essentielle de Lavandin Super
21 mL d’huile végétale de Bourrache
Après avoir mélangé et homogénéiser tous les ingrédients, cette synergie peut s’appliquer matin et soir en massage sur le bas du ventre une à deux semaines avant le début des règles.
Pourquoi ces huiles ? L’huile essentielle de Romarin à verbénone est particulièrement indiquée en cas de SPM pour détendre le bas du ventre grâce à son action spasmolytique et pour rééquilibrer le système nerveux. Associée aux huiles essentielles de Lemongrass (vasodilatatrice, anti-inflammatoire), de Lentisque Pistachier (décongestionnante veineuse et lymphatique) et de Lavandin Super (relaxante musculaire, calmante et sédative), elle forme une synergie efficace pour lutter contre les congestions du bas du ventre, la douleur des règles, la rétention d’eau et l’état inflammatoire.
Précautions d’utilisation : Cette synergie ne peut pas s’utiliser chez les femmes enceintes, ni allaitantes et sur les personnes épileptiques. Elle est fortement dosée en huiles essentielles, il est donc préférable de réaliser un test cutané dans le creux du coude avant utilisation sur la peau du ventre. De plus, l’huile de bourrache agit sur le système hormonal, elle est donc contre-indiquée en cas de pathologies hormono-dépendantes.
Source : De Bernouis, M. (2022, 28 septembre). Accompagner le syndrome prémenstruel (SPM) avec les huiles essentielles - Aude Maillard - Aromathérapie. Aude Maillard - Aromathérapie
L’huile essentielle de Petit Grain de Bigarade est parfaite pour lutter contre la déprime. Avec son odeur de fleur d’oranger aux notes boisées, elle permet de rééquilibrer le corps et l’esprit. Elle est aussi apaisante et vivifiante et permet de redonner l’énergie nécessaire pour affronter les baisses de moral qui découlent du SPM.
1 goutte de Petit Grain de Bigarade peut être ajoutée à la cuillère journalière d’huile de Bourrache recommandée en cure.
Précautions d’utilisation : L’huile essentielle de Petit Grain Bigarade ne présente pas de contre-indications particulières. Elle est utilisable par tout le monde à l’exception des femmes enceintes de moins de 3 mois.
Les cures d’huile de Bourrache sont très courantes pour pallier la dérégulation hormonale intervenant lors de la ménopause, du SPM ou encore lors des menstruations. Une rééquilibration des hormones permet de diminuer les symptômes liés à ces changements et mieux vivre chaque période compliquée de la vie d’une femme. Cependant, il est très important de respecter la posologie conseillée afin d’éviter les effets secondaires de l’huile de Bourrache https://www.compagnie-des-sens.fr/huile-bourrache-effets-secondaires/. La posologie usuelle préconise de prendre 1 à 2 grammes d’huile par jour, ce qui correspond à une cuillère à café par jour, en cure de 3 à 4 semaines. Il est important de s’arrêter minimum 4 semaines entre chaque cure et de ne pas dépasser 3 à 4 cures par an. On retrouve beaucoup cette huile sous forme de gélule, mais on peut aussi bien la consommer à la cuillère, en prenant garde de la conserver dans un flacon hermétique, au frais, à l’abri de la lumière et pour une durée maximale de 2 mois après ouverture. Ces précautions de conservation sont importantes compte tenu du fait que l’huile de Bourrache est très sensible à l’oxydation.
L’huile de Bourrache est l’huile végétale la plus riche en acide gamma-linolénique (AGL) (17 à 27 %), un acide gras essentiel que le corps ne synthétise pas naturellement et doit donc être apporté par l’alimentation. Il a été démontré que l’AGL est un acide gras multipotent, c’est-à-dire qu’il intervient de plusieurs manières pour donner plusieurs propriétés bénéfiques, notamment très intéressant dans le traitement de plusieurs maladies (eczéma local, maladies du cœur, diabètes, arthrose, sclérose en plaques, …) mais aussi comme étant un bon anti-inflammatoire. En effet, l’AGL est métabolisé dans le corps en acide dihomogamma-linolénique (ADGL), qui est le précurseur direct de la prostaglandine de série 1 (PGE1). La PGE1 est une hormone ayant une forte activité anti-inflammatoire et vasodilatatrice. Elle permet aussi de renforcer le système immunitaire. De plus, une forte concentration en AGL dans le corps permet de bloquer la transformation de l’acide arachidonique en leucotriènes, qui sont des médiateurs de l’inflammation.
L’huile de Bourrache contient d’autres acides gras comme l’acide linoléique (30-48 %) qui est un oméga 6, des oméga 9 tels que l’acide oléique (12-22 %), érucique (1,5-3,5 %) et gadoléique (3-5 %), ou encore des acides gras saturés comme l’acide palmitique (9-14 %) et stéarique (2-6 %). Ces acides gras sont essentiels aux cellules de l’organisme car ils jouent un rôle structural et fonctionnel dans les membranes cellulaires. Ils permettent de réguler une multitude de paramètres essentiels au bon fonctionnement de l’organisme et sont très importants pour la croissance normale et les fonctions physiologiques des cellules.
Pour finir, des composés phénoliques sont aussi présents à environ 8 % dans cette huile. Le plus intéressant, grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, antivirales, anti-carcinogènes et anti-obésité, est l’acide rosmarinique, présent à 33,5 % de la totalité des composés phénoliques. Parmi ces composés, on retrouve aussi l’acide p-coumarique (18,4 %), l’acide syringique (4,8 %) et l‘acide gallique (4,4 %). Les composés phénoliques sont des molécules présentes uniquement dans les végétaux et sont dotées de nombreuses propriétés pharmacologiques. Leur pouvoir sur la santé humaine est très recherché et étudié à l’heure actuelle dans le domaine de la phytothérapie.
Note moyenne: 4.5 ( 151 votes )
Publication : Asadi-Samani, M., Bahmani, M., & Rafieian-Kopaei, M. (2014). The chemical composition, botanical characteristic and biological activities of Borago officinalis : a review. Asian Pacific Journal of Tropical Medicine, 7, S22 S28. https://doi.org/10.1016/s1995-7645(14)60199-1
Publication : Df, H. (1992). Nutritional and medical importance of gamma-linolenic acid. Progress in Lipid Research, 31(2), 163 194. https://doi.org/10.1016/0163-7827(92)90008-7
Publication : Mhamdi, B., Wannes, W. A., Bourgou, S., & Marzouk, B. (2009b). BIOCHEMICAL CHARACTERIZATION OF BORAGE (BORAGO OFFICINALISL.) SEEDS. Journal of Food Biochemistry, 33(3), 331 341. https://doi.org/10.1111/j.1745-4514.2009.00221.x
Publication : Setty, A. R., & Sigal, L. H. (2005). Herbal Medications Commonly Used in the Practice of Rheumatology : Mechanisms of Action, Efficacy, and Side Effects. Seminars in Arthritis and Rheumatism, 34(6), 773 784. https://doi.org/10.1016/j.semarthrit.2005.01.011
Publication : Arnal-Schnebelen, B. (2006). Le(s) syndrome(s) prémenstruel(s), place de l’huile d’onagre et de l’huile de bourrache. Phytothérapie, 4(S1), hs8 hs13. https://doi.org/10.1007/s10298-006-0128-z
Ouvrage : Chesman, S. (2013). Les huiles végétales et leurs bienfaits : Soulager, embellir et soigner le corps. Québec-Livres
Site Web : De Bernouis, M. (2022, 28 septembre). Accompagner le syndrome prémenstruel (SPM) avec les huiles essentielles - Aude Maillard - Aromathérapie. Aude Maillard - Aromathérapie. https://www.aude-maillard.fr/syndrome-premenstruel-spm-huiles-essentielles/#t-1680096261712