Aussi connu sous le nom de Griffe du Diable ou de Racine de Windhoek, l’Harpagophytum est une plante pérenne qui croît au sud de l’Afrique, notamment dans les provinces de Windhoek. Cette plante est reconnaissable par ses fleurs solitaires de couleur rouge violette et ses longues tiges rampantes liées à ses racines. Les racines secondaires de l’Harpagophytum sont à l’origine utilisées pour apaiser les troubles digestifs, favoriser l’appétit et contre les rhumatismes. Aujourd’hui, les compléments alimentaires à base d’Harpagophytum suscitent énormément d’intérêt en raison de leurs bienfaits pour les articulations. Même si l’Harpagophytum présente peu d’effets indésirables, cette plante reste contre-indiquée chez les femmes enceintes et allaitantes, chez les enfants de moins de 18 ans ou en cas de reflux gastro-œsophagien, d’ulcère à l’estomac ou au duodénum. Elle est également déconseillée en cas de maladies cardiovasculaires, de calculs biliaires ou d’antécédents. Vigilance aussi en cas de traitements médicamenteux de type anti-coagulants, antiplaquettaires, fluidifiants, antiarythmiques ou anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Cet article a été mis à jour le 10/10/2024

Craquez pour la Compagnie

Gélules Végétales
A partir de 8.55€
RAVINTSARA
Huile essentielle BIO
A partir de 2.1€
picto cart
ROMARIN À CINÉOLE
Huile essentielle BIO
A partir de 2.9€
picto cart
TEA TREE
Huile essentielle BIO
A partir de 2.3€
picto cart
MENTHE POIVRÉE
Huile essentielle BIO
A partir de 2.4€
picto cart
CASSIS
Macérat de bourgeons BIO
A partir de 5.8€
picto cart
LAVANDE VRAIE
Huile essentielle BIO
A partir de 3.8€
picto cart
-10% sur votre commande, dès 50€, valable jusqu'à dimanche prochain : PROM-2307

Peu d’effets indésirables

On rapporte de possibles effets secondaires à la suite de la consommation d’Harpagophytum (Harpagophytum procumbens) ou de Griffe du Diable. Ils sont généralement d’ordre digestif comme des douleurs abdominales, des vomissements ou de la diarrhée. Ces effets secondaires peuvent être d’ordre neurologique : des maux de tête ou des vertiges. En général, ces effets indésirables sont bénins, très peu fréquents et ils seraient liés à des doses importantes d’Harpagophytum. Par ailleurs, les cas d’hypersensibilité ou d’allergie sont extrêmement rares.

Des contre-indications

Même si l’Harpagophytum ne présente aucune toxicité connue à ce jour, il est déconseillé d’en consommer dans plusieurs situations :

En cas de reflux gastro-œsophagien, d’ulcère à l’estomac ou au duodénum

L’Harpagophytum pourrait stimuler la sécrétion de sucs gastriques grâce à son action sur la paroi de l’estomac. Depuis longtemps, on considère que les plantes constituées de substances amères (comme l’Harpagophytum) activent le système digestif : l’estomac, le foie, la vésicule biliaire et l’intestin. Les substances amères permettraient entre autres d’augmenter la production de salive dans la bouche et les niveaux d’acide chlorhydrique dans l’estomac. De manière générale, il est conseillé d’éviter les aliments qui favorisent la synthèse d’acide chlorhydrique ou les irritants digestifs (le café, l’alcool, les aliments trop gras, salés ou sucrés) afin de limiter les symptômes et éviter d’amplifier la maladie. C’est pourquoi il est déconseillé de prendre de l’Harpagophytum en cas de reflux gastro-œsophagien, d’ulcère à l’estomac ou au duodénum.

En cas de calculs biliaires ou d’antécédents

On alloue à l’Harpagophytum des propriétés cholérétiques, c’est-à-dire qu’il aurait la capacité d’accroître la synthèse de bile par le foie. De ce fait, l’Harpagophytum pourrait provoquer une crise de colique hépatique chez les personnes sujettes aux calculs biliaires.Il est donc préférable de demander un avis médical en cas de lithiase vésiculaire et de ne surtout pas en consommer en cas d’obstruction biliaire.

En cas de maladies cardiovasculaires

L’Agence européenne du médicament (AEM) déconseille l’usage de l’Harpagophytum chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires. L’Harpagophytum est également déconseillé chez les personnes prenant des traitements médicamenteux dans le but de les traiter comme les anti-hypertenseurs, les anti-arythmiques, les anticoagulants, les anti-agrégants plaquettaires, etc. Un avis médical est également conseillé chez les personnes présentant une insuffisance rénale ou un diabète.

Des risques d’interactions médicamenteuses

L’Harpagophytum possède de nombreuses interactions médicamenteuses en raison de ses vastes et supposées propriétés.

Les anti-arythmiques

L’Harpagophytum présente une action anti-arythmique. Par ailleurs, il a été observé dans une étude in vivo que la prise d’un extrait aqueux de racines secondaires d’Harpagophytum avait pour effet une réduction de la fréquence cardiaque chez des rats. Ce sont les raisons pour lesquelles il est fortement déconseillé d’associer de l’Harpagophytum en cas de traitements anti-arythmiques en cours (dont la Digoxine).

Les anti-coagulants, anti-plaquettaires ou fluidifiants

Les anti-coagulants (dont la Wafarine et la Coumadine) ne doivent en aucun cas être associés avec de l’Harpagophytum. Idem pour les anti-plaquettaires et les fluidifiants. En effet, l’Harpagophytum pourrait interagir avec les sous-unités du cytochrome P450 ou inhiberla cyclo-oxygénase-2 (COX-2) qui, en s’associant avec des anti-coagulants a pour effet un accroissement du risque hémorragique. Par ailleurs, il semblerait qu’un cas de purpura a été observé après consommation d’Harpagophytum. Le purpura est reconnaissable sur la peau ou sur les muqueuses par des lésions de couleur rouge-violette. Ces lésions sont dues à une hémorragie.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

L’Harpagophytum renferme de l’harpagoside aux propriétés anti-inflammatoires. En l’association avec un médicament anti-inflammatoires non stéroïdiens, le risque hémorragique est amplifié. Ces interactions sont également valables avec les plantes présentant les propriétés citées ci-dessus. En cas de doute, ne pas hésiter à demander un avis à un professionnel de santé avant de prendre de l’Harpagophytum et ce, quelle que soit sa forme (en poudre, en gélule, en teinture mère, etc.).

Autres interactions médicamenteuses possibles

La Griffe du Diable peut bloquer plusieurs sous-unités du cytochrome P450 (3A4, 2C8, 2C9 et 2C19). Les cytochromes P450 sont des enzymes ubiquitaires (enzymes que l’on retrouve dans la quasi-totalité de l’organisme) qui participent entre autres au métabolisme des médicaments. Par exemple, le piroxicam (AINS) intervient dans la sous-unité 2C9 du cytochrome P450, tandis que l’acide valproïque (anti-épileptique) est quant à lui impliqué dans la sous-unité 2C9 et 2 C19 du cytochrome P450.

Déconseillé pendant la grossesse, l’allaitement et avant l’âge de 18 ans

L’usage de l’Harpagophytum est déconseillé à certaines périodes de la vie, notamment pendant la grossesse et l’allaitement. Ces deux contre-indications ont été établies par l’Agence européenne du médicament (AEM). En effet, l’Harpagophytum pourrait avoir un effet ocytocique, c’est-à-dire qu’il pourrait induire ou activer les contractions utérines chez la femme enceinte. Selon une étude, il pourrait aussi provoquer des malformations chez le fœtus. 

  • Effet utérotonique : En 2009, une étude a exploré l’effet utérotonique d’un extrait aqueux de racines secondaires d’Harpagophytum procumbens sur les cornes utérines extraites des rats gravides et non gravides. Les chercheurs ont observé une contraction des bandes musculaires tubulaires de la corne utérine chez les femelles gravides et non gravides, et ce, quelle que soit la concentration de l’extrait aqueux de racines secondaires d’Harpagophytum (de faible à élevée). Le mécanisme d’action est pour l’heure méconnu. Les chercheurs laissent penser que l’Harpagophytum intervient dans la libération des prostaglandines, des médiateurs utérotoniques ou dans l’activation des canaux calciques. Par ailleurs, selon certains auteurs, il semblerait que les molécules de la famille des iridoïdes (harpagoside, harpagide, procumbibe) de l’Harpagophytum soient à l’origine de cette action utérotonique.

  • Effet tératogène : En parallèle, une étude évoque un possible effet tératogène (malformation) sur le fœtus des souris ainsi que des éventuels changements histopathologiques dans les tissus après administration d’un extrait éthanolique d’Harpagophytum.

En plus d’être contre-indiqué chez la femme enceinte et allaitante, l’Harpagophytum l’est aussi pour les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans. En raison du manque de données, l’Agence européenne du médicament ne permet pas l’usage de l’Harpagophtyum pour cette population pédiatrique depuis 2016.

Craquez pour la Compagnie

Gélules Végétales
A partir de 8.55€
RAVINTSARA
Huile essentielle BIO
A partir de 2.1€
picto cart
ROMARIN À CINÉOLE
Huile essentielle BIO
A partir de 2.9€
picto cart
TEA TREE
Huile essentielle BIO
A partir de 2.3€
picto cart
MENTHE POIVRÉE
Huile essentielle BIO
A partir de 2.4€
picto cart
CASSIS
Macérat de bourgeons BIO
A partir de 5.8€
picto cart
LAVANDE VRAIE
Huile essentielle BIO
A partir de 3.8€
picto cart
-10% sur votre commande, dès 50€, valable jusqu'à dimanche prochain : PROM-2307

Cet article vous a-t-il été utile ?

  

Note moyenne: 5 ( 1 votes )

Bibliographie

Publication : Davari, S. A., Miri, A., & Shahraki, E. (2016). Teratogenic Effects of Harpagophytum procumbens Ethanolic Extract in Mice and Fetuses. Zahedan Journal Of Research In Medical Sciences, In Press(In Press). https://doi.org/10.17795/zjrms-3481

Publication : Mahomed, I. M., & Ojewole, J. A. O. (2009). Uterotonic effect of Harpagophytum procumbens DC (Pedaliaceae) secondary root aqueous extract on rat isolated uterine horns. Journal Of Smooth Muscle Research, 45(5), 231‑239. https://doi.org/10.1540/jsmr.45.231

Publication : Brien, S., Lewith, G. T., & McGregor, G. (2006). Devil’s Claw (Harpagophytum procumbens) as a Treatment for Osteoarthritis : A Review of Efficacy and Safety. The Journal Of Alternative And Complementary Medicine, 12(10), 981‑993. https://doi.org/10.1089/acm.2006.12.981

Publication : Navarette, S., & Saussays, C. (2011, 9 novembre). Les interactions entre plantes et médicaments. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00641779

Ouvrage : Lorrain, É. (2019). Grand Manuel de phytothérapie. Dunod.

Site Web : Harpagophyton - phytothérapie - VIDAL. (s. d.). VIDAL. https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/harpagophyton-harpagophytum-procumbens.html

Site Web : La phytothérapie dans le traitement des digestions difficiles - VIDAL. (s. d.). VIDAL. https://www.vidal.fr/maladies/estomac-intestins/digestion-difficile/phytotherapie-plantes.html#:~:text=Les%20plantes%20qui%20contiennent%20des,et%20de%20nombreuses%20autres%20plantes

Site Web : Calculs biliaires - symptômes, causes, traitements et prévention - VIDAL. (s. d.). VIDAL. https://www.vidal.fr/maladies/estomac-intestins/calculs-biliaires.html

Site Web : Interactions médicamenteuses et cytochromes - ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. (s. d.). https://archive.ansm.sante.fr/Dossiers/Interactions-medicamenteuses/Interactions-medicamenteuses-et-cytochromes/(offset)/1