Le gel d’Aloe Vera est-il efficace contre l’arthrose ?

Par définition, l’arthrose est une maladie articulaire qui se manifeste par une destruction graduelle du cartilage. C’est une maladie complexe qui fait intervenir à la fois des mécanismes mécaniques, mais aussi biologiques. Certains facteurs ont été identifiés comme potentiellement déclencheurs de l’arthrose : l’âge, le syndrome métabolique (comprenant un tour de taille important, une hyperglycémie, un taux important de triglycérides ou une dyslipidémie), le surpoids ou l’obésité, l’hérédité, certaines maladies (hémochromatose, polyarthrite rhumatoïde) ou des antécédents de traumatisme articulaire. Au quotidien, l’arthrose se traduit par des douleurs articulaires accompagnées par des gonflements et des raideurs. Cette maladie articulaire se manifeste par des périodes de poussées inflammatoires entrecoupées par des moments d’accalmie.

Traditionnellement, l’Aloe Vera est utilisé en tant que traitement contre l’arthrite et l’arthrose. Bien que l’utilisation de l’Aloe Vera relève d’un usage traditionnel, les mécanismes d’action demeurent selon les études anecdotiques. Aujourd’hui, les études se penchent sur le côté anti-inflammatoire de l’Aloe Vera pour soulager les douleurs articulaires. Elles étudient également son intérêt en prévention des effets secondaires des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). En effet, les AINS sont souvent prescrits en première intention pour soulager les douleurs articulaires (dont l’arthrose). En ingestion, cette classe de médicaments peut occasionner des effets secondaires plus ou moins graves sur le plan digestif : douleurs abdominales, nausées, etc. L’Aloe Vera serait une solution intéressante en prévention des potentiels effets irritants des AINS. D’ailleurs, le gel d’Aloe Vera est intéressant en cas de brûlures, dont les brûlures d’estomac.

En résumé, les études scientifiques portant sur l’intérêt de l’Aloe Vera en cas d’arthrose sont pour le moment insuffisantes. Des recherches futures permettront à la fois de confirmer son efficacité pour soulager l’arthrose, mais aussi son intérêt pour prévenir les effets secondaires de l’AINS.

Pour soulager les douleurs articulaires, il existe plusieurs anti-inflammatoires naturels permettant de venir en complément ou en alternative des traitements médicamenteux. Certains de ces anti-inflammatoires naturels s’utilisent en massage, en cataplasme ou en bain pour soulager localement et rapidement la douleur. Ils peuvent également se prendre en cure pour une action plus globale sur l’organisme.

• L’huile essentielle de Gaulthérie Odorante (ou Couchée) et l’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné sont les huiles essentielles de référence en cas de douleurs articulaires. En effet, l’huile essentielle de Gaulthérie bloque la synthèse de médiateurs pro-inflammatoires (prostaglandine E2) et calme la douleur grâce à son action anti-inflammatoire et antalgique. Ces propriétés résultent de son excellente composition en salicylate de méthyle (environ 99 %), un précurseur de l’acide acétylsalicylique (principe actif de l’aspirine). Compte tenu des nombreuses contre-indications de l’huile essentielle de Gaulthérie, il est possible d’employer l’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné en alternative. Cette dernière contient de la citronellal (entre 70 et 85 %) aux propriétés anti-inflammatoires, antirhumatismales et antalgiques. En effet, la citronellal a la capacité de bloquer les enzymes intervenant dans la réaction inflammatoire. Avant d’appliquer les huiles essentielles sur la peau, elles doivent être diluées dans une huile végétale ou dans le macérat huileux d’Arnica (propriétés anti-inflammatoires et antalgiques). 
• Le Curcuma est qualifié d’anti-inflammatoire exceptionnel grâce aux curcuminoïdes (polyphénols) qu’il contient. D’après une étude menée chez les patients atteints d’arthrose du genou, une supplémentation en Curcuma permettrait de diminuer la zone inflammatoire et la douleur. D’ailleurs, les chercheurs n’ont observé aucune différence significative entre une supplémentation en Curcuma et celle en ibuprofène. Pour augmenter l’absorption de la curcumine dans l’organisme, il est conseillé d’associer le Curcuma avec de la pipérine (du poivre par exemple) ou avec un corps gras (un produit laitier, une huile végétale, etc.).
• La racine d’Harpagophytum est reconnue et validée par les études scientifiques pour ses très bonnes propriétés anti-inflammatoires. La racine d’Harpagophytum permet de diminuer les raideurs articulaires, dont celles de l’arthrose. Sur le marché, de nombreux compléments alimentaires à base de racine d’Harpagophytum sont vendus dans le but de maintenir la santé articulaire. Pour profiter pleinement des bienfaits de cette racine, vérifier que le complément alimentaire en question contient au minimum 1 à 2 % d'harpagoside (ou environ 3 % d’iridoïdes).
• L’Argile Verte détient à la fois des propriétés anti-inflammatoires, antalgiques, anti-œdèmes, mais aussi décontractantes. En d’autres termes, l’Argile Verte soulage les douleurs articulaires en tout genre (arthrose, arthrite, etc.) et diminue les raideurs. Elle permet aussi de réduire le gonflement au niveau de la zone articulaire. Elle s’utilise en cataplasme pour une douleur localisée ou en bain pour les douleurs étendues. L’Argile Verte a l’avantage de ne présenter aucune contre-indication par voie externe.

Le gel d’Aloe Vera n’est pas l’extrait naturel le plus courant pour apaiser l’arthrose chez le chien. Bien que peu employé en vétérinaire canine, le gel d’Aloe Vera est indiqué pour soulager localement les petits problèmes de peau de type démangeaisons cutanées. En résumé, le gel d’Aloe Vera n’est pas l’extrait naturel à prioriser en cas d’arthrose.

En revanche, pour soulager naturellement l’arthrose chez le chien, il est possible de faire pratiquer à son animal des séances de thérapie physique (ostéopathie, acupuncture, massothérapie, etc.) qui vont à la fois jouer sur la réduction des douleurs articulaires, mais aussi sur leur mobilité. En plus de la thérapie physique, il est envisageable d’avoir recours aux extraits naturels anti-inflammatoires issus de la gemmothérapie (le macérat glycériné de Cassis ou de Vigne Rouge, etc.), de la phytothérapie (le macérat huileux de Millepertuis, le macérat huileux d’Arnica, etc.), de l’aromathérapie (l’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné, etc.) ou de l’argilothérapie (l’Argile Verte). Demander l’avis à un vétérinaire naturopathe avant d’utiliser un quelconque extrait naturel chez le chien. En effet, le vétérinaire naturopathe sera en capacité d’éclairer le propriétaire du chien sur les extraits naturels à envisager ainsi que leur mode d’utilisation en fonction de l’état de santé de l’animal. À noter que les cataplasmes d’Argile Verte sont un moyen simple, économique, efficace et surtout sans contre-indication pour soulager les douleurs articulaires.