Le Fucus est-il bénéfique pour la thyroïde ?

L'iode est un élément essentiel à la synthèse des hormones thyroïdiennes. Une carence peut donc entraîner une hypothyroïdie qui se manifeste par :

• Une augmentation du volume de la thyroïde, connue sous le nom de goitre.
• Un ralentissement anormal du rythme cardiaque,
• Un taux élevé de cholestérol sanguin,
• Une fatigue chronique,
• Une prise de poids caractérisée par une résistance aux régimes hypocaloriques,
• Des crampes musculaires, etc.

En France, à l'exception de certains sels spécifiques comme la fleur de sel, le sel de table est généralement enrichi en iode, ce qui permet de répondre aux besoins quotidiens. Cela a justement été mis en place pour limiter les risques d’hypothyroïdie autrefois plus fréquents chez les personnes vivant dans les régions éloignées de la mer avec, chez les enfants, des cas de retard mental irréversible appelé « crétinisme ». Le Fucus peut donc, par sa richesse en iode, être consommé pour contribuer à prévenir les risques d’hypothyroïdie par carence, tout en tenant compte que :

• Ses teneurs en iode sont très variables.
• Une consommation excessive peut aussi bien exposer à un risque d’hypothyroïdie que d’hyperthyroïdie.
• L’automédication est déconseillée en cas de suspicion d’hypothyroïdie car elle peut avoir d’autres causes que le manque d’iode et nécessiter un traitement médical spécifique.

Par ailleurs, les produits à base d'algues sont de plus en plus présents sur le marché. L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a donc dû évaluer les risques liés à un apport excessif en iode provenant de la consommation d'algues, que ce soit sous forme d'aliments ou de compléments alimentaires. Cette évaluation repose sur la limite supérieure de sécurité établie par l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), fixée à 600 µg d'iode par jour pour un adulte, avec des adaptations selon chacun. Or le Fucus peut dans certains cas apporter 600 µg d'iode par gramme d’algue.

Pour soutenir le fonctionnement de la thyroïde et prévenir un risque d’hypothyroïdie, il est donc recommandé de ne pas consommer trop d’algues comme le Fucus. Sinon, un excès d'iode peut entraîner des problèmes inverses comme de l'hypothyroïdie. Ce phénomène est connu sous le nom d'effet Wolff-Chaikoff, qui se produit lorsque l'organisme est exposé à une quantité excessive d'iode. En réponse, la glande thyroïde absorbe cet excès, ce qui inhibe temporairement la production des hormones thyroïdiennes et réduit la fonction thyroïdienne. En cas de consommation excessive et répétée, le dysfonctionnement de la thyroïde risque d’être permanent et pathologique.

L’hyperthyroïdie (TSH basse) est caractérisée par une accélération de la majorité des fonctions de l’organisme. Celle-ci est due à un dérèglement de la glande thyroïdienne qui produit un excès d’hormones thyroïdiennes. S’ensuivent une accélération du rythme cardiaque, un amaigrissement, une anxiété et une fatigue chronique.

Il existe plusieurs types d’hypothyroïdie : hypothyroïdie d’origine auto-immune, hypothyroïdie par carence ou excès alimentaire en iode, hypothyroïdie iatrogène et d’autres cas d’hypothyroïdie plus rare.

Dans tous les cas, Il est recommandé de suivre un régime pauvre en iode pour éviter d’aggraver le dysfonctionnement de la thyroïde et perturber les traitements mis en place. Il est alors important de tenir compte de toutes les sources en iode potentielles : sel de table, algues dans l’assiette ou dans les compléments alimentaires.

Au niveau européen, l'Autorité européenne de sécurité des aliments a fixé une limite supérieure de sécurité pour l’iode de 600 µg/jour chez l’adulte. (Efsa 2006) L’Anses elle, fixe une dose journalière maximale (DJM) de 150 µg d’iode dans les compléments. Compte tenu de la richesse en iode du Fucus (à des doses très aléatoires), il est donc important de bien tenir compte des précautions d’emploi, de ne pas dépasser les doses indiquées sur les produits, de limiter les cures à 3 semaines maximum et de demander l’avis d’un professionnel de santé en cas d’usage prolongé sous forme de complément alimentaire.

En dehors de son effet coupe-faim, Il est par préférable de limiter son usage aux situations de surpoids liés à un ralentissement de la thyroïde par manque d’apport en iode, nécessitant un avis et un suivi médical.

Les comprimés et gélules de Fucus permettent de mieux gérer le dosage et d'éviter les risques de surdosage en iode ainsi que les effets secondaires potentiels. De plus, ils masquent le goût de la plante séchée ou de ses extraits, facilitant ainsi la prise pour ceux qui n'en apprécient pas la saveur. Ils offrent également une meilleure durée de conservation, nécessitent peu d'eau pour être pris, et sont faciles à transporter.

 Conseils d’utilisation : La dose recommandée peut varier selon le fabricant, la qualité des extraits, ainsi que la taille des gélules ou comprimés.

Elle peut également être différente pour les adultes, adolescents et enfants. Il est donc essentiel de se référer aux instructions fournies sur l’emballage du produit pour déterminer la posologie appropriée. Les comprimés, dosés entre 100 et 300 mg, sont généralement pris à raison de 1 à 2 par jour pendant 2 à 4 semaines, selon les recommandations du médecin.

La forme poudre ou paillette est intéressante à saupoudrer dans l’alimentation. Cependant, elle ne permet pas un dosage précis et expose davantage au risque d’excès d’apport en iode.

Le Fucus peut également être consommé sous forme de tisane bien qu’elle ne soit pas la forme la plus recommandée en raison de son dosage approximatif. Son goût iodé n’est pas non plus très agréable.

Conseils d’utilisation : Pour la préparer, il est recommandé de faire une décoction. Faire bouillir une cuillère à soupe de Fucus dans une tasse d’eau pendant 5 minutes. Laisser ensuite infuser 10 minutes avant de filtrer et consommer.

Le terme « teinturemère » désigne couramment un extrait hydroalcoolique obtenu en faisant macérer des plantes dans un mélange d’eau et d’alcool pour en extraire les principes actifs. Les teintures mères sont administrées par voie orale, généralement dans le cadre de cures de plusieurs jours à plusieurs semaines.

Conseils d’utilisation : La posologie dépend du degré d’alcool et de la concentration en extrait de chaque teinture mère. Il est donc recommandé de suivre les indications spécifiques de chaque produit et de ne pas dépasser les doses prescrites.

Population à risques : La présence d'alcool dans les teintures mères les rend moins adaptées à certaines catégories de personnes, notamment les femmes enceintes ou allaitantes et les jeunes enfants.

Plusieurs précautions sont à respecter car le Fucus est non seulement riche en iode, mais il peut aussi présenter un risque d’exposition aux métaux lourds.

• Surveiller l’apport en iode quotidien : faire attention à sa consommation de produit de la mer lors d’une complémentation en iode.
• Faire attention également a la variation d’iode dans les différents compléments alimentaire de Fucus.Contre indiqué en cas d’hyperthyroïdie
• Surveiller par un médecin en cas d’hypothyroïdie
• Grossesses et allaitement : Un apport élevé en iode pendant la grossesse peut causer des troubles de la thyroïde lors du développement du fœtus.
• Ne pas en consommer en cas d’allergie
• Problèmes rénaux et problèmes cardiaques, angine de poitrine, tachycardie, hypertension artérielle… en raison de sa teneur élevée en iode mais aussi en sodium.