Le travail et la dépression nerveuse

La dépression nerveuse constitue un frein au travail. En effet, ses symptômes provoquent une volonté de s’isoler, un malaise au contact des autres, une baisse de l’estime de soi mais également un baisse de la concentration, de la mémoire, et une fatigue physique. Il arrive qu’en ressentant un seul de ses symptômes, on ne puisse pas se montrer suffisamment efficace au travail. On peut donc aisément imaginer le handicap que subit un malade déprimé dans son travail.

Mais en plus de cela, le malade qui décide de se soigner peut se voir prescrire des calmants. Certes, ce genre de médicament va permettre au malade de moins se focaliser sur les points négatifs, mais il lui sera difficile de se concentrer et de travailler correctement. Pour ces raisons, la législation française du travail considère la dépression nerveuse comme une maladie pouvant faire bénéficier d’une réduction provisoire du temps de travail pendant le traitement.

Le travail peut parfois être une importante source de pression et de stress. En effet, certains secteurs d’activités sont particulièrement anxiogène, et peuvent être la cause de troubles psychologiques durables voire définitifs. Ils sont d’autant plus dangereux que ce sont souvent ces mêmes activités professionnelles, dont il est difficile de s’éloigner suffisamment et assez longtemps pour se soigner.

Ainsi même lorsque le travail est identifié comme un facteur fragilisant la santé d’une personne, celle-ci ne peut rien y changer, soit de peur que son avenir professionnel en subisse les conséquences soit par addiction à son travail et au stress qui en découle.

Et ce n’est pourtant pas cet amour pour son travail qui l'aidera à surmonter une dépression… C’est, à priori, ce qui paraît le plus logique ! Mais cette affirmation est fausse. En effet, le travail a des conséquences parfois contradictoires.

Si le travail et le stress qu’il provoque peuvent avoir des effets particulièrement néfastes pour la santé d’une personne, il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi d’un environnement de partage et d’échange. Le travail crée des liens sociaux, et cela peut être d’une grande aide pour une personne qui cherche à surmonter sa dépression nerveuse.

Le travail constitue un lien avec la réalité et l’identité du malade. Il permet également de créer une forme d’équilibre dans la vie de la personne déprimée, de lui fixer des repères et de lui montrer à nouveau le chemin de la vie en société. Enfin le travail peut permettre de récupérer la confiance en soi qui avait été perdue.

Le travail intervient à plusieurs degrés dans la dépression nerveuse. Il peut en être un facteur déclencheur comme il peut montrer la voie de la guérison. Mais pour une personne en dépression nerveuse, le plus important est de ne pas se sentir exclue. Pour cela, il faut que sa situation soit comprise et qu’on essaye au mieux d’adapter son milieu pour l’aider à remonter la pente.