Les Dattes sont consommées depuis de nombreuses années au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et particulièrement en Tunisie. Elles sont très appréciées par leur goût, et elles permettent d’assurer une collation très judicieuse pour les sportifs avant un effort grâce à leur richesse en sucres. Cela peut amener les sportifs à se demander si les Dattes sont riches en protéines, d’autant plus qu’elles possèdent des teneurs intéressantes en potassium et en cuivre. Néanmoins, les Dattes ne semblent pas être considérées comme une source intéressante de protéines, que ce soit de manière qualitative ou quantitative. En effet, elles possèdent un taux de protéines et d’acides aminés assez faible. Cet article reprend donc l’ensemble des connaissances actuelles en lien avec les protéines présentes dans les Dattes.

Cet article a été mis à jour le 28/03/2023

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Combien de protéines dans les Dattes ?

Nombre de Dattes Deglet Nour Grammes de Dattes Grammes de protéines
1 9,1 0,16
2 18,2 0,33
3 27,3 0,49
4 36,4 0,66
5 45,5 0,82
6 54,6 0,99
10 91 1,64
11 100 1,81

De manière générale, il est recommandé de consommer une poignée de Dattes par jour (45 g), ce qui correspond à 0,81 g de protéines. On peut donc conclure que les Dattes sont des aliments assez pauvres en protéines, étant donné que les recommandations préconisent de consommer, en moyenne, 50 g de protéines par jour (0,83 g de protéines / kg de poids de corps / jour).

Des protéines incomplètes

Les Dattes contiennent une teneur assez faible en protéines, et ces dernières sont relativement incomplètes. La qualité des protéines dans un aliment est tout aussi importante que la quantité. En effet, un des principaux gages de qualité d’une protéine est sa teneur en acides aminés, qui sont les unités structurelles des protéines. Il existe 20 acides aminés (AA), dont 8 sont considérés comme essentiels (ou indispensables) chez l’adulte, et 9 chez l’enfant. Ils sont considérés comme tel car ils doivent impérativement être apportés par l’alimentation car l’organisme ne sait pas en produire.

En ce sens, une protéine peut être considérée comme de bonne qualité si elle contient la totalité des acides aminés, et si ces derniers sont présents en quantité supérieure ou égale à la « protéine de référence » (blanc d’œuf). Si une protéine présente un ou plusieurs acides aminés absent ou en quantité inférieure à la protéine de référence, on dit que cette protéine possède des facteurs limitants de la synthèse protéique. Cela limite donc l’utilisation de cette protéine dans l’organisme. Des sources scientifiques estiment que les Dattes contiennent 18 des 20 AA, mais il semblerait qu’un certain nombre d’entre eux soient présents en trop faible quantité par rapport à la protéine de référence (histidine, méthionine…).

De manière générale, les protéines présentes dans les aliments d’origine végétale (comme dans les Dattes) présentent des facteurs limitants, ce qui est rarement le cas pour les protéines animales. Néanmoins, il est possible d’atteindre le profil d’une protéine animale et de ne plus avoir de facteurs limitants de la synthèse protéique. À titre d’exemple, les céréales sont riches en méthionine et pauvres en lysine, tandis que les légumineuses sont riches en lysine et pauvres en méthionine. En associant ces deux familles d’aliments lors d’un repas ou durant la journée, il est donc possible d’améliorer leur profil et de réaliser une protéine complète. On appelle cela la complémentarité entre les protéines.

Étant donné que les Dattes présentent des facteurs limitants et qu’elles sont pauvres en protéines, il est judicieux de les consommer avec d’autres aliments riches en protéines pour en améliorer le profil nutritionnel : viandes, poissons, œufs, produits laitiers, légumineuses ou céréales.

Conseils du diététicien-nutritionniste

  • Ne pas estimer les Dattes comme seule source de protéine, d’autant plus que leur teneur en protéines est très faible. Il est préférable de les associer à d’autres sources de protéines (animales ou végétales) pour apporter la totalité des acides aminés à l’organisme.

  • Agrémenter les plats de Dattes, ou les consommer seules à raison d’une poignée par jour (45 g environ). Il est également possible de les ajouter dans les mueslis, les yaourts, les desserts ou mélangées avec d’autres fruits. En Tunisie, certains habitants coupent une partie des Dattes en deux et intègrent du fromage à tartiner à l'intérieur. Attention, néanmoins aux excès.

  • Ajouter des Dattes dans la collation pré-effort ou pendant un effort très long (supérieur à 3h30) pour les sportifs. En effet, ces dernières contiennent des teneurs intéressantes en glucides simples, ce qui permet d’apporter de l’énergie pendant l’effort.

  • Malgré certains préjugés, les Dattes ne semblent pas constituer de réel danger pour la santé à consommation modérée. Néanmoins, une consommation excessive de Dattes peut induire des troubles du transit de type diarrhées, ballonnements ou flatulences. 

  • Ne pas dépasser une poignée par jour car les Dattes séchées sont très sucrées. Elles peuvent donc favoriser les caries dentaires, d’autant plus qu’elles possèdent une texture collante.

  • Les personnes sensibles au fructose et au sorbitol doivent consommer les Dattes avec modération. Par ailleurs, les personnes souffrant d’intolérance héréditaire au fructose (IHF) ne doivent strictement pas consommer de Dattes.

  • Une allergie croisée entre des pollens de graminée et des Dattes a déjà été recensée. Même si les risques sont extrêmement faibles et les conséquences non-graves, les Dattes peuvent prolonger une rhinite en cas d’allergie.

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Bibliographie

Publication : Mohamed, R. M. A., Fageer, A. S. M., Eltayeb, M. M. & Mohamed Ahmed, I. A. (2014). Chemical composition, antioxidant capacity, and mineral extractability of            S            udanese date palm (              P              hoenix dactylifera                        L.) fruits. Food Science & ; Nutrition, 2(5), 478‑489. https://doi.org/10.1002/fsn3.123

Ouvrage : C. (2021). Alimentation, nutrition et régimes. STUDYRAMA.

Ouvrage : Ferreira, A., Petretti, C., & Vasina, B. (2015). Biologie de l’alimentation humaine : Tome 1 (Vol. 1). Studyrama.

Ouvrage : Melkonian, C., Bocquet, A., Brutin, J., Colombani, S. & France-Goral, A. (2022). BTS Diététique (2e éd.). ELLIPSES.

Site Web : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - Anses. https://www.anses.fr/fr

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