Le foie est un organe essentiel à la régulation des métabolites et à la détoxification de l’organisme. Pour soutenir sa fonction, le Romarin est une plante particulièrement bénéfique grâce à ses propriétés hépatoprotectrices, antioxydantes, cholérétiques et cholagogues. Il peut être utilisé en cure détox, seul ou en association avec d’autres plantes, sous différentes formes (tisanes, teinture mère, macérat de bourgeons, huile essentielle…).
Cet article a été mis à jour le 20/03/2025Traditionnellement, ce sont les feuilles et les sommités fleuries du Romarin (Rosmarinus officinalis) qui sont utilisées en phytothérapie. Cette plante possède des propriétés hépatoprotectrices et antioxydantes, qui protègent les cellules du foie contre les dommages oxydatifs, soutenant ainsi la fonction hépatique. Ces effets sont principalement dus à l’acide carnosolique et au carnosol, deux diterpènes phénoliques tricycliques, ainsi qu’à ses acides phénols, notamment l’acide rosmanirique. Ces composés agissent en neutralisant les radicaux libres, des molécules instables appelées espèces réactives de l’oxygène (ERO) et en stimulant les enzymes de la détoxification du foie. En bloquant les réactions en chaîne nocives provoquées par les ERO, les composés du Romarin réduisent le stress oxydatif et limitent les dommages cellulaires. Ils contribuent ainsi à préserver l'organisme du vieillissement prématuré et des maladies associées au stress oxydatif.
Quelques données scientifiques :
Le Romarin présente également des effets cholérétiques, favorisant la sécrétion de la bile, un liquide jaune verdâtre secrété par le foie, qui facilite la digestion des graisses et l’élimination de certains déchets. C’est aussi une plante cholagogue, ce qui signifie qu’elle stimule les contractions de la vésicule biliaire pour faciliter le transport de la bile vers l’intestin. Cette action améliore l’absorption des graisses, soutient le bon fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire, et réduit le risque de formation de calculs biliaires. Une recherche in vivo effectuée en 1987 a notamment montré que des extraits d’éthanol de jeunes pousses de Romarin présentent une activité cholérétique significative et dose-dépendante, supérieure à celle des extraits de la plante entière.
En phytothérapie, les feuilles et les sommités fleuries du Romarin sont utilisées pour soutenir la fonction hépatobiliaire. Lors d’une cure détox du foie, le Romarin peut être consommé seul ou en association avec d’autres plantes aux propriétés similaires ou complémentaires. Le Romarin est disponible sous diverses formes et se consomme généralement en cure de 10 jours à 3 semaines.
Le Romarin est disponible sous forme de gélules ou de comprimés, généralement dosés entre 200 et 400 mg. Ces formats présentent plusieurs avantages : ils sont faciles à ingérer, pratiques à transporter, et offrent un dosage précis en principes actifs.
Conseils d’utilisation : Il est recommandé de respecter les indications fournies sur le produit, car la dose préconisée peut varier d’un fabricant à l’autre. Ces variations dépendent de la qualité des extraits utilisés et de la taille des gélules ou des comprimés.
Populations à risque : La prise de gélules ou de comprimés peut représenter une difficulté pour certaines personnes, notamment celles souffrant de troubles de la déglutition, les personnes âgées ou les jeunes enfants.
La teinture mère de Romarin est un extrait hydroalcoolique obtenu par la macération de plantes fraîches dans un mélange d’alcool pur ou d’eau et d’alcool. Les plantes sont préalablement broyées pour faciliter l’extraction de leurs bio-composés. Ce procédé permet au solvant d’extraire et de diluer les actifs végétaux, assurant une extraction optimale des principes actifs.
Conseils d’utilisation : Pour la posologie, il est recommandé de suivre les indications du fabricant, car celle-ci peut varier en fonction de la concentration en extrait et du taux d’alcool.
Populations à risque : Les teintures mères sont déconseillées aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux jeunes enfants en raison de leur teneur en alcool.
Les ampoules contiennent généralement un extrait aqueux ou sec des feuilles ou des sommités fleuries de Romarin. Elles offrent un dosage précis et sont plus simples à consommer que les gélules ou les comprimés, notamment pour les personnes âgées ou celles rencontrant des difficultés à avaler. En outre, elles protègent les principes actifs contre l'oxydation.
Conseils d’utilisation : Il est conseillé de respecter les indications du fabricant, car la posologie varie en fonction de la concentration et du type d’extrait utilisé.
Cette méthode traditionnelle permet d'extraire naturellement les molécules actives et hydrosolubles de la plante en utilisant l'eau comme solvant. Cependant, les principaux inconvénients de ces infusions sont leur goût prononcé et leur faible durée de conservation.
Le Romarin peut également être utilisé en huile essentielle. Afin de soutenir les fonctions hépatobiliaires, il est conseillé de privilégier l’huile essentielle de Romarin à Verbénone, mieux adaptée grâce à ses propriétés hépatoprotectrices, détoxifiantes, cholagogues et cholérétiques. Pour les personnes sensibles, l’hydrolat de Romarin à Verbénone, issu de la distillation à la vapeur des sommités fleuries, constitue une alternative douce à l’huile essentielle. En effet, il est moins concentré et majoritairement composé d’eau, ce qui le rend mieux toléré tout en conservant des propriétés similaires.
Le Romarin se présente aussi sous forme de macérat de bourgeons, on parle de gemmothérapie. Il s’agit d’une branche de la phytothérapie qui utilise les bourgeons et les jeunes pousses de plantes. Ainsi, le macérat de bourgeons de Romarin est utilisé pour son action globale et rééquilibrante sur les fonctions hépatiques. Il est recommandé de l’utiliser en cure de 3 semaines.
À ce jour, aucune toxicité n'a été associée au Romarin. Cependant, il est important de prendre certaines précautions en raison des éventuels effets indésirables. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé avant d'utiliser du Romarin, surtout si vous suivez un traitement médical ou si vous souffrez de conditions particulières.
En tisane, le Romarin peut être mélangé avec d'autres plantes qui aident le foie à détoxifier l'organisme et à digérer les graisses.
Placer les ingrédients dans un récipient hermétique, comme une boîte en métal, en bois ou tout autre contenant adapté :
Recette et conseils d’utilisation :
Il est recommandé de consommer 1 bol le matin et 1 bol le soir durant 10 jours. D’après : Corjon, G. (2018). Se soigner par les plantes. Quitin, France : Jean-Paul Gisserot, p.110.
Pourquoi ces plantes ?
Ces plantes ont été sélectionnées dans le but de renforcer les propriétés détoxifiantes et drainantes du Romarin. La Fumeterre (Fumaria officinalis), utilisée traditionnellement pour ses effets cholagogues et amphocholérétiques, aide à stimuler la production et l’élimination de la bile. Le Pissenlit (Taraxacum officinale), quant à lui, est reconnu pour ses propriétés cholérétiques, antioxydantes et de drainage rénal, soutenant ainsi les fonctions d’élimination du corps et favorisant la détoxification du foie. Les feuilles d'Ortie (Urtica dioica) sont appréciées pour leurs vertus antioxydantes, tandis que la Réglisse (Glycyrrhiza glabra) est ajoutée pour son goût agréable et ses propriétés digestives.
Publication : Debersac, P., Vernevaut, M., Amiot, M., Suschetet, M., & Siess, M. (2001). Effects of a water-soluble extract of rosemary and its purified component rosmarinic acid on xenobiotic-metabolizing enzymes in rat liver. Food and Chemical Toxicology, 39(2), 109–117. https://doi.org/10.1016/s0278-6915(00)00117-4
Publication : Sotelo-Félix, J. I., Martinez-Fong, D., & De La Torre, P. M. (2002). Protective effect of carnosol on CCl4-induced acute liver damage in rats. European Journal of Gastroenterology & Hepatology, 14(9), 1001–1006. https://doi.org/10.1097/00042737-200209000-00011
Publication : Harach, T., Aprikian, O., Monnard, I., Moulin, J., Membrez, M., Béolor, J., Raab, T., Macé, K., & Darimont, C. (2009). Rosemary (Rosmarinus officinalisL.) leaf extract limits weight gain and liver steatosis in mice fed a High-Fat diet. Planta Medica, 76(06), 566–571. https://doi.org/10.1055/s-0029-1240612
Publication : Hoefler, C., Fleurentin, J., Mortier, F., Pelt, J., & Guillemain, J. (1987). Comparative choleretic and hepatoprotective properties of young sprouts and total plant extracts of Rosmarinus officinalis in rats. Journal of Ethnopharmacology, 19(2), 133–143. https://doi.org/10.1016/0378-8741(87)90037-7
Ouvrage : Lorrain, É. (2019). Grand Manuel de phytothérapie. Dunod.
Site Web : Ruenger, T. M. (2023, January 10). Dermatite de contact. Édition Professionnelle Du Manuel MSD. https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-dermatologiques/dermatite/dermatite-de-contact